Le pouvoir des contes

Durant notre enfance nous avons été bercés par les contes. Quand une grande personne nous racontait un conte, nous étions  transportés dans un monde diffèrent, souvent à une époque diffèrent et où  il se passe des choses. Nous pouvions nous identifier à un personnage ou à un autre.

Les contes répondent à des codes. Il y a un début en général heureux, puis  il se passe quelque chose de grave. Les personnages traversent l’histoire en ayant peur et en étant obligé d’avoir du courage, de repérer autour de lui les personnages maléfiques ou alliés, le personnage principal passe des épreuves souvent initiatiques et le dénuement se termine toujours  bien.

« …Il était une fois… » : Ces simples mots sont une invitation à quitter le réel et à replonger dans les délices de l’enfance. D’écouter sans avoir à réfléchir, de ressentir les émotions qu’éprouvent les personnages, de  vivre les évènements, mais suffisamment distancé pour avoir peur…. juste ce qu’il faut.

Il est vrai que les contes sont quelques fois terrifiants ; le loup qui mange la grand-mère  dans le chaperon rouge, la sorcière qui veut tuer Blanche-Neige, le petit poucet abandonné en charge de sa fratrie, le chat botté, Hansel et Gretel, Peau d’âne qui doit s’enfuir pour ne pas vivre l’inceste …

Ce n’est pas la même chose d’écouter un conte, de voir des images dans un livre ou de regarder un dessin animé ou un film. L’histoire brute nous permet de nous projeter nous même dans notre propre film, de nous faire sa propre représentation et de coller ainsi au plus près de son monde intérieur.

Toutes les cultures et toutes les civilisations ont ainsi une tradition orale de contes. Leur vocation est  de transmettre à travers l’imaginaire collectif, les interdits fondamentaux (le cannibalisme, l’inceste et le meurtre) et les blessures que les hommes peuvent traverser dans la vie. (Le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison, l’injustice)

Par leurs  pouvoirs, les contes transmettent des valeurs, des cadres, des gardes fous et sont initiatiques des chemins de vie à faire.

…Et les enfants en redemandent encore et encore, souvent toujours les mêmes pour avoir peur toujours au même moment dans l’histoire. Comme c’est bon de ressentir des émotions quand elles sont exactement à la bonne distance de nous : Avoir peur, mais sans danger, être triste, mais sans départ, être en colère, mais sans dommage et être gai juste pour se réjouir.

Quand on regarde un enfant qui écoute un conte lu ou raconté par un adulte , l’on se demande lequel des deux en profite le plus : l’enfant si totalement connecté à son imaginaire inconscient ou l’adulte heureux de pouvoir mettre en sourdine la toute-puissance de son conscient pour revenir à un moment d’innocence .

Ce qui est sûr c’est que c’est un moment de totale connivence où il se passe bien plus que chose que l’on pourrait penser.

 

Isabelle Flye Sainte Marie

 

 

 

L’attachement ou l’amour ?

 

 

Je m’aperçois que la souffrance relationnelle vient souvent de cette ambivalence.

Notre condition humaine nous a construit sur un apprentissage de la relation par l’attachement.L’attachement au sein du ventre maternel a été si bon, si doux, si sécurisant qu’il reste toujours en nous  trace en nous.Et puis un jour voilà que le cordon se coupe et que l’on doit apprendre tout seul à respirer à marcher à communiquer et à entrer en relation.

L’attachement  ramène à ces moments sans réelles relations ou tout est tourné vers soi . L’attachement nous parle d’un manque à combler et de la blessure d’abandon. Alors l’ego est malade, en souffrance, frustré . S’ immisce alors dans la relation la comparaison , le jugement , la fusion , la confusion ou l’évitement . l’objectif étant  de chercher sans cesse  une utopique  sécurité .

C’est alors  la ronde infernale des jeux de séduction, de pouvoir, de jalousie, de la dépendance à l’autre ou à de multiples autres dépendances.

En quittant l’attachement, l’on va vers l’amour.

A certains moments, le voile de l’amour se soulève. Quitter l’attachement permet d’aller vers  l’amour. Il ne s’agit plus alors de  combler un manque, mais de se tourner vers l’autre .  Vers son désir, ses besoins, sans juger.. Et alors des moments de grâce et de béatitude arrivent. Oh hélas pas pour longtemps, mais c’est si bon…

Il y a beaucoup de noms pour dire une relation basée sur l’amour. Ce ne sont pas seulement les relations amoureuses mais toutes celles qui sont basées sur la confiance, sur la bienveillance, sur le non-jugement, sur la Co naissance, sur  la fluidité, sur la franchise, le respect, l’altérité et la liberté. Et cela se joue dans toutes les relations : Au travail , à la maison comme dans les relations amicales  et à chaque fois qu’il y a rencontre .

L’indicateur qui me permet de savoir où j’en suis entre attachement et amour est mon niveau de bonheur .L’attachement donne colère, peur et tristesse. L’amour est pure joie .

l’attachement est naturel et facile , l’amour est surnaturel , exigeant et de volonté . Voilà toute l’ambivalence .

Alors,le chemin est d’ apprendre encore et encore avec toi qui est en face de moi ,  à vivre l’instant présent à tes côtés, comme un instant suspendu et tellement précieux où je suis juste là pour gouter et me réjouir !

 

Saint Germain en Laye le 20 avril 2016

 

 

Se préparer aux examens : l’ostéohypnose

 

Nous entrons dans la saison des examens.

C’est une période dont on se souvient longtemps. En ce qui me concerne, je suis plusieurs fois partie réviser avec une amie et nous trouvions des lieux pour nous couper  du monde. J’en garde de bons souvenirs  : A deux, on s’aide, on s’entraine, on rigole, on refait le monde loin du monde et on se prépare à la fois intellectuellement par les révisions et à la fois psychologiquement en imaginant la suite, ce que nous allions faire de notre vie. Je prenais le temps de réfléchir à mon avenir  : Quel choix de vie faire ? Vers quoi mon désir profond me pousse-t-il ?  …

Aujourd’hui la valeur  que l’on donne aux examens comme  rite de passage  est encore bien plus énorme. Et cela, même pour les bons élèves, ceux  qui savent qu’ils auront leur examen, mais qui veulent avoir les bons résultats pour être sélectionnés  dans  les filières d’excellence …

Et le corps de nos jeunes somatise pour dire « ça ne va pas » et cela engendre alors l’angoisse des parents qui viennent voir des professionnels comme nous. Le stress s’invitant  dans la partie, les familles consultent avec une demande : «  Faite en sorte que le jour J, il soit au mieux »

Avec Soizic, elle avec ses mains d’ostéopathe et moi avec ma voix qui amène les personnes à se connecter à cette partie profonde de nous que l’on appelle l’inconscient, ensemble, nous unissons nos savoir-faire. Notre travail consiste à dénouer les blocages dans le corps et dans le psyché pour mettre la personne dans une disposition d’ouverture, de confiance et  de sérénité…Nous préparons mentalement la personne au jour J (celui de l’examen), pour qu’elle puisse, aussi, à ce moment-là, se connecter naturellement, sans rien avoir à faire, à une concentration et une focalisation de toutes ses énergies pour que ses savoirs se réorganisent dans sa tête pour donner le meilleur d’elle-même.

Et quand nous les regardons, au moment de se dire au revoir …. Nous voyons à l’œil nu les bienfaits de la séance.

 

utyfuip