Oreille externe pour écouter, oreille interne pour entendre.

Je ne la connaissais pas. Elle avait pris un rendez-vous en me disant qu’elle avait eu mes coordonnées par une amie, qu’elle était épuisée et qu’elle voulait faire le point.

Elle arrive à notre premier rendez-vous et, sans attendre,  elle me déballe toute sa vie. Sa vie actuelle à la maison avec ce fort désir de repartir vers le travail et la peur de laisser son enfant , ses ennuis de santé qu’elle traine d’opérations en opérations depuis des années .les disputes incessantes qu’elle a avec sa mère , le fait qu’elle porte sans cesse un compagnon fragile , violent qui la dénigre . Sa fausse couche et sa peur de l’horloge biologique qui tourne alors que son désir d’enfant n’est pas partagé .ses culpabilités qui remontent loin derrière elle, dit-elle.

Et moi en face je reçois tout cela en vrac.

Mon travail alors est d’être juste une présence écoutante sans autre objectif que d’être là pour que tout cela puisse être dit , être entendu , en vrac , comme ça vient , sans chercher quoi que ce soit , même pas à comprendre , seulement se laisser imprégner .

Être une seule présence écoutante voilà comment cela se passe en moi : j’active mes deux oreilles : celle qui écoute à l’extérieur ce qui me vient d’elle, et celle de mes petites voix intérieures.

Ce matin-là la petite voix à l’intérieur me dit « Mais par quel bout on va prendre tout cela » «  et une autre petite voix dit « au milieu de toute cette confusion, elle sait inconsciemment ce qu’elle ne veut plus et ce qu’elle veut » «  une autre petite voix dit «  qu’a-t-elle besoin d’activer  comme ressources ? »

Et une dernière petite voix dit «  Tiens tu t’inquiètes, qu’est-ce que cette inquiétude te dit ? Sur toi, sur elle ?»

Et mon oreille externe qui l’écoute rentre ainsi en dialogue avec mon oreille interne qui m’écoute moi-même.

En général ce jeu-là  est une première étape, cela m’amène ensuite  jusqu’à très profond en moi, du côté des sensations, des  émotions, de l’intuition.  Et ce matin-là je suis toute chose, épuisée par ce vrac qui me tombe dessus, cette saturation mentale d’informations et, je suis ,  en même temps, connectée à une force intérieur de vie contagieuse qui vient de loin en moi.

C’est comme cela que naissent en moi les feedbacks

Et ce matin-là,  voilà ce que j’ai pu lui restituer

«  Merci pour la confiance de vous livrer ainsi à moi sur tout ce qu’il y a de plus important dans votre vie , tout est venu en vrac , le passé , le présent , le futur , le corps , les émotions , la vie professionnelle , la vie perso , votre intimité de femme .

Et en moi tout cela produit deux choses. La certitude que tout est lié, la certitude que vous savez au fond de vous-même ce qu’il y a à faire. Qu’aujourd’hui vous avez ouvert une boite de pandore qui est fermée depuis de si nombreuses années et que vous savez très bien au fond de vous-même les tris et les décisions que vous avez à faire.et moi, je suis sure qu’il y a en vous une force incroyable de résistance que vous avez maintenant l’intention d’utiliser pour prendre votre vie en main. »

Alors le flot de ses paroles s’est tari, un profond silence accompagné de larmes est venu. Ces larmes étaient à la fois tristes et gaies. Une image est venue en moi : Cette femme sur un pont,  sur le guet entre deux mondes ; celui qu’elle a subit et celui qu’elle va se construire.

Et je suis sure que c’est cet instant suspendu qui est le moment important pour elle ce matin-là.

 

le 22 avril 2017

Isabelle Flye Sainte Marie

 

 

Notre rapport au temps …..

 

Les empressés , les rapides , les en- avance , les lents , les réfléchis , les actifs , les rêveurs , les profiteurs , les gais , les tristes , les coléreux , les tendres , les contemplatifs , les entrepreneurs , les urgentistes , les amoureux , les chômeurs , les malades , les créatifs , les enfants , les vieillards , les soucieux , les nostalgiques , les politiques , les patients , les en- retard , les curieux , les paumés …. Ont un rapport au temps qui se dilate , qui se prolonge , qui s’éternise , qui s’accélère , qui ne passe pas , qui passe trop vite , qui est focalisé sur hier , sur demain , sur dans 10 ans , sur maintenant ..

Et nous naviguons dans les relations humaines avec tous ces rapports au temps qui existent en nous et qui existent en l’autre. Jamais en même temps.

Mais en fait  le temps est vraiment ce que j’en fais, quand il monte à ma conscience et me donne un véritable signe à écouter et que je décide d’en faire un ami.

De mon texte saccadé du début qui dit mon empressement à écrire ce billet pour vous dire ce qui m’anime aujourd’hui, je peux en changer la cadence et mon rapport au temps peut alors devenir tout autre. Comme je le souhaite maintenant. Et si je fais pour vous ce voyage là ce matin  voilà ce que cela donne en moi :

« Et je me laisse aller à écouter au-dehors et en dedans les doux et lent mouvements de mes pensées qui passent. Elles arrivent d’abord à toute vitesse comme un concentré d’images et d’idées qui passent comme du coq à l’âne et, je regarde, spectateur de ce beau spectacle, les images, et, j’écoute la petite musique, les sons et la petite voix qui accompagne ce flot.Et, je mets à l’unisson  ce que je vois, ce que j’entends, dehors ,dedans, maintenant.

Et je laisse filer le flot qui entre, qui descend, qui infuse, qui dit un message derrière le message et qui laisse filer tout le secondaire pour ne garder que le tout bon. Et, je prends le temps du régal qui envahit tout d’une réjouissante torpeur dynamique et ensoleillée.

Comme quand on goute langoureusement et intensément à ce qui est, juste pour le plaisir, juste pour rien, sans intention, sans réflexion. Lentement, infiniment…………. lentement.

Et la lenteur vient, elle s’installe à l’intérieur, au plus profond du plus profond, elle vient se nicher pile au bon endroit. Là où cela fait du bien. Là où j’en ai le plus besoin. Là où tout se passe, passe et repasse……

Un profond sentiment de sérénité vient. Tout est là, dans le temps suspendu. Un petit morceau de plénitude à gouter sans intention, juste ce qu’il faut d’attention. Tout devient suspendu comme si le temps pouvait prendre tout son temps.

Alors mon texte devient comme un courant de rivière le long d’une berge de printemps. Juste le temps pour s’accorder, à soi-même et qui permettra peut-être, un peu plus tard, encore un peu plus tard, de repartir m’ajuster aux autres tempos.

Et quand je sors de cette bulle de temps suspendu et que je décide de conclure mon billet. Mon cerveau réfléchissant reprend les commandes et je comprends alors mon propre chemin pour que le  temps … j’en fasse  mon affaire !!

« Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. »

 

Quand la douleur chronique vient un jour ou un matin frapper à la porte, sans savoir comment, ni pourquoi, elle vient se nicher à un endroit bien spécifique ou au contraire envahir de manière insidieuse le corps.

Elle vient frapper à l’esprit comme une chape épuisante qui ferme l’horizon dans un étau serré.

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

Elle est pénétrante comme un coup de poignard ou brulante de mille feux. Elle ressemble à des décharges électriques qui alourdissent les gestes et les pensées.

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

Elle est de l’aurore nocturne et de blême soirée. Elle monte,  elle descend un escalier en spirale éternelle.

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

Elle se fait petite et languissante comme une chatte sur un édredon qui simule un faux sommeil pour mieux attraper sa proie.

Elle est orage et tempête et aussi silence et prison

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

 

Et puis ….. un jour….. Quand on décide de mettre à  l’unisson l’esprit conscient, l’esprit inconscient et le corps, l’ on peut l’apprivoiser.

C’est un chemin lent de non-combat, de non-renonciation et d’écoute fine de son message. C’est lent comme un geste au ralenti, mais puissant comme une lame de fond.

Alors sans doute reviendra t’elle nicher à certains endroits, à certains moments, mais c’est  comme si elle savait se mettre en veille, elle-même, endormie, tranquille …

Le soir descend, il devient repos et douceur, le matin vient, il devient énergie et joie.

Alors oui, sois sage oh  ma douleur, car  je sais que je sais comment te  tenir tranquille.

 

 

Concours, examens ?

Le printemps arrive et si certains d’entre nous commencent à envahir les terrasses de café, d’autres s’enferment dans des bibliothèques ou à la maison pour préparer une épreuve, un examen, un concours.

Oui, c’est bien une épreuve. Il est bien question d’être éprouvé par un examinateur pour obtenir un fameux sésame. Un diplôme qui permet d’ouvrir des portes.Et c’est là tout l’enjeu. L’enjeu du résultat.

il y a deux stress en nous . le bon stress est celui

> qui permet de connecter toute la puissance intellectuelle.Le corps et l’ esprit sont alors à l’unisson pour organiser ces révisions :  les temps de travail , la bonne  alimentation, le temps de  sommeil et des temps de divertissement  .

le mauvais stress est celui

>De la panique qui se manifeste par un désordre d’organisation, des horaires de révisions farfelus, une mal bouffe et même une consommation de produits sensés améliorer la mémoire , la concentration , l’ énergie …Et ce mauvais stress n’est pas seulement sur la personne qui passe l’épreuve, mais il est contagieux pour toute la famille. (Même si celle-ci est au bout du monde !) Et tout le monde y va de ses conseils, de ses angoisses, de ses injonctions. Cela vient de la peur de l’échec, de la peur de cette fameuse porte qui risque de ne pas s’ouvrir.

Alors….Quand on se prépare avec le bon stress  , le jour J, est le jour où tout est en place, où tout est là pour que cela se passe bien : des connaissances bien organisées dans le cerveau, une capacité à réfléchir pour coller à la demande et une capacité à mettre son énergie physique, intellectuelle et émotionnelle au service de l’épreuve.

Tandis que si le temps des révisions s’est fait avec le mauvais stress , alors le jour j  sera le jour des dialogues internes stériles, le jour des mains moites, le jour où tout est confus dans le cerveau, le jour où plus aucune nourriture ne passe et le jour où les émotions à fleur de peau prennent le pas sur ce qu’il y a à faire.

 Sur l’agenda dostéohypnose, Soizic et moi,  dans le cabinet de Soizic à Carrières-sur-Seine, comme l’an dernier nous allons recevoir des personnes qui se préparent à une épreuve.

Notre accompagnement à leurs côtés est de mettre le corps et l’esprit à l’unisson pour que les ressources de calme, de distance, d’énergie et d’organisation des connaissances dans le cerveau puissent s’activer naturellement le jour J et que le corps enregistre tout cela par anticipation.

Et comme l’an dernier, nous serons contentes, en juin ou en juillet,  Soizic et moi, d’entendre les notes et les résultats obtenus par les personnes que nous avons accompagnées !

 

Isabelle Flye Sainte Marie :

06 63 47 41 62

ostéohypnose@gmail.com