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Mettre en œuvre sa puissance

puissance

La puissance est l’énergie que l’on a  à l’intérieur et que l’on déploie à l’extérieur .C’est la force vitale qui part du plus loin de nos entrailles et qui nous permet de nous diriger malgré la complexité du monde qui nous entoure .

Dans les entreprises les hommes et les femmes ont deux choix :

Mettre en œuvre le pouvoir :  Ce petit quelque chose qui part de la tête qui vient de ma place dans  l’organisation et qui a vocation a revenir à moi .

Ou bien,

Mettre en œuvre leur puissance: qui est énergie et  force pour aller vers .

Cette force n’émane pas du cerveau que l’on a dans la tête, mais du cerveau abdominal celui qui est du coté de nos tripes .c’est là, tout à côté de notre nombril , que nait et se déploie la puissance .Le pouvoir ou la fuite advient d’un ego malade. La puissance nait d’un égo réconcilié. Et voilà à quoi cela se voit :

« Je n’ai pas besoin de ton regard pour savoir si et comment je suis aimable » . « je m’aime comme je suis avec mes fragilités , mes incompétences ainsi qu’avec mes qualités et mes compétences ».

«  Je n’ai pas besoin de me cacher derrière un masque » . «  je peux être authentique et en vérité et la peur qui peut advenir est juste  un bon indicateur du désir sous-jacent ».

La puissance est une  énergie qui  se déploie quand je me connecte à deux choses : La terre et le ciel

La terre qui est la réalité quotidienne dans laquelle j’évolue et le ciel qui est ce vers quoi je tends .Et, si je me laisse traverser par les choses de la vie , c’est en moi que tout se relie et que je sais alors déployer la puissance .Cette énergie, cette essence ,  toute douce qui me permet de réfléchir , d’agir en étant connecté à la finalité.

La complexité du monde , des organisations va demander de plus en plus des hommes et des femmes de puissance.

Ils et elles devront mettre en œuvre deux choses : la communication du sens donné aux choix et la lenteur qui est source de silence , de réflexion et le gage que l’on ne va pas au but fixé, mais que l’on tend vers une finalité toujours en devenir.

Isabelle Flye Sainte Marie

Regard d’actualités

L’actualité, de ces derniers mois, confirme le gris de la météo .Comment être au beau fixe quand partout les signaux sont aux rouges ?

Les attentats ici ou ailleurs, les intempéries, la cohorte de personnes qui fuient leurs pays, la violence palpable à certains endroits, dans la rue lors des manifestations, dans les relations de travail qui se tendent. La planète qui nous dit sans cesse « Je suis fragile, faites attention à moi » , le monde médical de plus en plus expert et qui a de moins en moins de temps pour humaniser les soins , la solitude des personnes âgées  tandis que des chercheurs nous prédisent une vie rallongée , la perte de confiance dans les institutions religieuses , politiques , juridiques , financières ..La liste serait longue de tous les maux individuels et collectifs. Pour faire du buzz, les médias se gargarisent en nous montrant en boucle toutes les images de ce qui ne va pas, toutes les petites phrases assassines des uns ou des autres, toutes les malversations individuelles ou corporatistes  …

« On marche sur la tête » … est une phrase qui revient souvent dans les rencontres que je peux avoir ici ou là .Le monde est désenchanté. La société de consommation, qui nous permet, ici, en France, d’être l’un des pays où le taux d’équipements des familles n’a jamais été aussi élevé, ne permet pas aux personnes de trouver du sens, le sens du bonheur.

Alors les mécanismes habituels de stress arrivent :

Le premier  mécanisme est le repli sur soi, sur son quant-à-soi, un repli identitaire au sein de sa proche cellule familial ou dans un groupe communautaire. L’autre étant alors  perçu comme potentiellement dangereux ou malveillant, il faut qu’il sorte …

Le second mécanisme est un mécanisme de violence. Me sentant victime, je deviens moi-même le bourreau. Alors bien sûr, je ne vais pas sortir ma kalache (quoique), mais l’on voit la violence monter, dans le sport, au sein de l’entreprise, dans la rue, dans les discours et quelques fois même tout prêt de soi …

Et la spirale monte vite, et les esprits inquiets s’échauffent vite et les pulsions premières de l’homme qui ne sait plus prendre du recul,  remontent à la surface.

C’est tentant et facile de prendre ce chemin-là. Et c’est pourquoi les extrémistes de tous bords utilisent ces leviers à bon escient.

Ce matin je me dis que j’ai la chance d’avoir reçu une bonne éducation. Une éducation intellectuelle qui me permet de pouvoir analyser et prendre du recul, une éducation identitaire qui me permet de savoir d’où je viens et du coup vers quoi je vais, une éducation du cœur qui me permet de changer mon regard et de choisir la joie et le bonheur. Ce n’est pas une posture utopiste ou du monde enchanté de « Oui Oui » mais cela me permet d’affuter mon  regard aux signaux de peurs, de replis, de jugement négatif, de généralisation et de récupération partisane.

Je sais que la sérénité n’est pas aussi contagieuse que le stress, mais à chaque instant je me dis que cela vaut le coup d’essayer …

 

Et vous……. Votre regard ce matin ?

Symptôme / conscience / homéostasie/ inconscience

Quand une personne vient à la rencontre d’un praticien, c’est une demande qu’elle formule : je souhaite re-dormir, je souhaite être moins stressé, je souhaite arrêter de fumer. Le risque pour le praticien est de s’en tenir au symptôme et de ne pas vérifier l’intérêt du symptôme.

Quel intérêt mon corps a-t-il de m’empêcher de dormir ? Quels bienfaits la cigarette ou les gestes obsessionnels m’apportent-ils ?

Derrière chaque demande,  il y a un besoin. Il s’agit de redonner du sens à tout cela. La douleur par exemple, n’est pas mauvaise en soi. Elle est un message que le corps envoie,  qui a du sens et qu’il faut entendre.

Les manifestations de colère expriment le besoin de réparation d’un préjudice , les manifestations de fuite ,quant à elles, expriment un besoin de ne pas mettre de l’huile sur le feu , ou bien un besoin de ne plus souffrir d’un problème que l’on pense ne pas pouvoir régler .

Les comportements, les sentiments et les symptômes sont tous utiles puisqu’ils sont là..

Le premier chemin est de les accueillir. Pour cela il faut donner du sens à ce qui se passe.

Ce que l’on nomme homéostasie est le principe selon lequel le corps et l’esprit savent ce qui est bon à l’instant T. Et à chaque moment l’esprit et le corps prennent les décisions qu’ils  pensent être les plus adaptés pour maintenir l’équilibre des systèmes physiques et psychologiques de notre être. L’homéostasie siège dans le cortex reptilien. Le lieu de la survie.

Donner ce sens,  permet de comprendre les stratégies qui sont quelques fois des stratégies de survie très importantes que le corps et l’esprit ont mise en  œuvre pour maintenir l’équilibre de tout le système.

Les fumeurs fument pour se détendre, pour s’obliger à une pause, …. Et se détendre et faire une pause sont des choses très importantes.

Les personnes qui dont des cauchemars profitent de la nuit pour nettoyer leurs cerveaux de souvenirs encore non résolus et ainsi c’est une bonne chose que de faire des cauchemars..

Le corps ou l’esprit souffrant envoient des messages très importants pour que le cerveau puisse localiser la maladie, son origine et son intensité et permette ainsi d’envoyer un signal de demande d’aide.

L’hypnose homéostatique n’est pas une hypnose qui traite le symptôme, mais bien un outil qui permet aux  personnes de trouver les bons moyens pour maintenir ou remettre l’équilibre en place

Pour certains , cela sera , peut-être ,de laisser les stratégies du passé au passé si elles n’ont plus d’intérêt pour aujourd’hui, pour d’autres , de remplacer une stratégie limitante par une autre stratégie, plus écologique pour répondre aux mêmes besoins.

Pour les fumeurs par exemple : Fumer est une grande respiration à plusieurs moments de la journée. Des moments avec soi-même ou le gout de la cigarette permet au fumeur de se connecter à l’intérieur de lui -même, pour qu’il se calme,  pour qu’il se mette de me mettre dans une bulle, dans un espace-temps suspendu  …

Tout cela est utile pour la santé psychologique, comportementale, sociale du fumeur … Alors même que le fumeur sait bien consciemment que le prix à payer est la dégradation de ses poumons.

Alors un jour, c’est le bon jour, c’est le jour où je m’aperçois que mon comportement m’apporte plus de danger ou de désagréments pour moi et pour les autres que les bénéficies liés à ces comportements ou symptômes … alors c’est le jour où le désir de changement prend le dessus.

Commencer à pratiquer l’hypnose est d’abord un chemin qui redonne le sens à ce qui est pour comprendre les besoins derrière les comportements, les symptômes …

L’hypnose permet d’ouvrir les champs de perception de l’inconscient pour que les personnes trouvent en elle, les bonnes significations, les bonnes réponses, les bonnes ressources pour répondre aux mêmes besoins sans avoir à recourir à leurs comportements néfastes et tout en maintenant à tout moment l’équilibre du corps et de l’esprit.

Et alors que le fumeur sait, en toute conscience,  combien, c’est mauvais pour sa santé de fumer, c’est dans son inconscient siège de l’homéostasie, qu’il pourra trouver les bonnes ressources pour répondre à ses besoins de fumeur … sans avoir à en passer par la cigarette …

Saint Germain en Laye le 7 juin 2016

 

 

L’inconfort : la maison du coach

Ce matin j’ai envie d’écrire un article non pas sur le coaching, non pas sur les coachés, mais sur la posture coach.

Cela va vous permettre d’avoir un regard, non pas sur les formations, sur les outils de coaching, mais vous pourrez sans doute toucher du doigt ce que, nous les coaches, nous vivons de l’intérieur.

Quand je pense à la spécificité de mon métier : Accompagner des personnes. La première chose qui me vient à l’esprit est la notion d’accompagnement du changement.

C’est parce que nos clients veulent un changement qu’ils font appel à nous. Sans désir de changement pas de chemin d’amélioration et de croissance..

 

Le changement est un mouvement : Si je suis dans une période ou dans une zone confortable, je n’ai aucune raison d’en sortir et il n’y aura donc pas de mouvement, pas de changement. Si je suis dans une période ou une zone de danger, je peux être tétanisée : il n’y aura pas de mouvement, pas de changement. Le changement ne vient que si je suis en zone d’inconfort. C’est là que les choses bougent et que je peux voir facilement les objectifs d’amélioration.

Nous les coaches qui accompagnons le changement, nous faisons de l’inconfort notre maison et nous sommes en perpétuelle évolution. C’est la nature même de notre métier qui veut cela. Et, jour après jour, de manière imperceptible et pourtant réelle, nous sommes dans un processus de changement qui devient comme une manière tout à fait originale d’avancer.

C’est une condition essentielle, je crois, du coach qui respire vers son client cette idée que l’inconfort est bon, porte des fruits et est source d’amélioration.

Alors comment cela se passe-t-il pour que cela advienne en nous et en comment cela se manifeste-t-il dans notre posture ?

Quand je suis en zone de confort c’est inopérant et voilà comment cela peut se manifester dans ma posture coach :

→ C’est quand je sais ce que mon client devrait ou ne devrait pas faire et que je lui donne des conseils.

→C’est quand j’applique un outil de coaching sans le relier à la personne qui est là.

→C’est quand je me laisse embarquer dans une conversation de salon.

→C’est quand je suis connectée uniquement par mon intelligence rationnelle qui réfléchit pour trouver une voie, une solution …

Quand je suis en zone de danger c’est inopérant et voilà comment cela peut se manifester dans ma posture coach

¤Quand j’ai peur et que je suis inquiète (de mes compétences, de la fragilité de mon client, de ne pas être payée …..).

¤Quand je suis tiraillée entre ce qui est bon pour mon client et bon pour son organisation.

¤Quand je suis instrumentalisée par l’organisation (injonction paradoxale, intervention durant le coaching..).

¤Quand je compare la situation de mon client à une situation que je connais ailleurs.

¤Quand je ne me sens pas à la hauteur (pas légitime, pas capable, pas ….).

¤Quand je me mets à juger la situation, la personne, l’organisation …

Quand je suis en zone d’inconfort c’est opérant et bénéfique et voilà comment cela se manifeste dans ma posture coach.

>C’est quand je suis en position méta : au cœur de la rencontre et au-dessus pour regarder avec recul.

>C’est quand des émotions et des ressentis me viennent et que je peux les exprimer.

>C’est quand je ne sais pas.

>C’est quand je suis dans le lâcher-prise.

>C’est quand je n’ai peur de rien.

>C’est quand je sais juste que tout est là.

>C’est quand je suis totalement présente à l’autre, à moi et à la relation.

>C’est quand je suis connectée au moment présent.

>C’est quand l’intuition parle.

 

Le coaching amène des instants magiques ou de manière systémique ma zone d’inconfort assumée se synchronise avec celle de mon client.

Et…….                    Alors……. Le changement advient.

Alors bien sûr, je passe mon temps à naviguer entre confort, inconfort et danger. Mon travail de coach est de savoir  juste où je suis.

La relecture, la supervision permet d’affiner cela. C’est cela , que nos clients viennent chercher , je crois . C’est cela qui fait que mon métier peut se comparer à celui des artisans : Remettre sur l’établi , jour après jour pour apprendre le geste , le mot , la distance , la gestion des émotions , le lâcher-prise , la présence , la pédagogie , le non-jugement , la sérénité , la conscience , la relecture éthique ….

Et si je devais finir cet article en illustrant la zone d’inconfort , je dirais que cela ressemble à une eau qui coule de source ou à deux danseurs qui cherchent l’harmonie dans l’ajustement de leurs pas et de la musique .