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Le bien-être en entreprise devient une nécessité prioritaire.

possible

Combien de temps perdu à réfléchir aux difficultés relationnelles, combien de sommeil perdu sur ces questions-là .Combien de déperditions d’énergie dans les jeux de pouvoir, les conflits, les jugements de valeur, les mauvaises évaluations, les préjugés, les peurs.

Le jour où l’on part à la retraite, ce ne sont pas les difficultés liées au travail qui resteront dans notre mémoire, mais bien l’ambiance de travail dans laquelle on a évolué ici ou là.

Dans certains lieux où je me rends, le mal-être au travail est tellement prégnant que je sens comme une chape de plomb tomber sur mes épaules. Les stratégies de manipulations ou de sécurité personnelle prennent alors toute la place.

Cela aboutit à un éloignement de ce qui fait le cœur d’une vie professionnelle : la satisfaction du client que l’on sert.

A la place l’on voit des collaborateurs affairés à faire des  analyses d’indicateurs, à mettre en place des processus. L’organisation du travail se sclérose en mode silo et cela déshumanise et déresponsabilise  … et tout devient de plus en plus loin…. Loin …loin des besoins du client.

Je pensais que la taille de l’entreprise avait un rôle majeur dans le bien-être ou le mal-être, mais l’expérience me fait voir que  ce n’est pas un critère majeur.

Le critère majeur est  la volonté de la gouvernance. Tout dépend de la valeur accordée à l’homme au sein de l’entreprise. L’homme est-il une donnée interchangeable dont on se sert ou l’homme est-il une donnée essentielle que la gouvernance doit servir.

Et moi comme coach … avec mes questions … je reviens aux bases. Quel est votre client ? Comment remettez-vous le client et la qualité du service au cœur de vos décisions ? Comment demandez-vous à ceux qui servent le client le plus directement ce qu’il faut faire, car ils savent ? Comment sortez-vous  d’une logique purement économique qui ne peut pas être la seule  visée, mais bien un moyen ? Comment sortez-vous d’une logique basée sur des peurs à une logique basée sur la confiance ?

 C’est juste une conversion de regard à faire ….. Et c’est tout en haut de la gouvernance  que cela doit se faire. Il suffit juste de le décider et de s’écouter parler aux autres.

Alors pas après pas, quand la confiance des dirigeants revient,  le bien-être suit.

Cela se voit immédiatement : De passif, les collaborateurs deviennent pro actifs .De tensions et de conflits ouverts ou latents, les équipes sont unis et collaborent beaucoup mieux et  vite.

Le système revient à une organisation du travail beaucoup plus  pragmatique, à des méthodes de travail  fluide et adaptable.

Et tout naturellement celui qui est en contact direct avec le client, n’a pas à supporter tous les dysfonctionnements de l’organisation. Il est alors totalement tourné vers la satisfaction du client et tout s’en porte mieux.

 

Décembre 2016

Prendre le risque de regarder les risques psychosociaux : RPS

risk

La loi du 31 décembre 1991 codifiée au sein de l’article L.4121-2 du Code du travail concerne l’obligation des employeurs à évaluer les risques psychosociaux au regard de trois exigences d’ordre général .

⇒L’obligation pour l’employeur d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs.

⇒ La mise en œuvre des principes généraux de prévention des risques professionnels.

⇒ L’obligation de procéder à l’évaluation des risques et à la mise en œuvre d’actions de prévention.

√Il est à noter que ces dispositions s’appliquent aussi au secteur public

D’après le ministère du Travail, la notion de RPS renvoie à des risques professionnels impliquant l’intégrité physique et la santé mentale des travailleurs .Cela couvre un large champ :

Le mal être et la souffrance au travail .les violences au travail .les conduites addictives .l’épuisement professionnel .le harcèlement moral et sexuel .le suicide au travail .le stress….

Un risque est une probabilité d’apparition d’un trouble.

Le terme psychosocial caractérise l’individu en interaction avec sa situation de travail (le contact avec les autres, l’encadrement, les collègues, les clients …)

Au cœur de ce vaste champ des RPS les entreprises doivent donc aujourd’hui être en capacité de mesurer ces risques (cartographie des risques )  pour mettre en place des actions correctives si besoin est ,et préventives dans tous les cas .Tout cela devant être intégré dans le document unique d’évaluation des risques professionnels.

Tous ces mots indiquent des maux.

Harcèlement , stress , burn-out , ennui , mise au placard , taux d’absentéisme , ou taux anormal de présentéisme , accident du travail alcool et psychotrope , conflits , violence verbale , physique , psychologique sont des notions qui font peur , qui ont une part de subjectivité et que l’employeur n’a pas très envie de regarder.

Face à cela trois réponses sont possibles:                    

¤Une non-prise en charge :

C’est une logique de déni qui se base sur la peur de ne pas savoir faire et de ne pas savoir gérer si la démarche montre des  risques importants.

¤ Une conformité réglementaire:

C’est une logique de mettre en place des processus pour être raccord avec les obligations légales. C’est une logique basée sur la  peur du gendarme et sur des processus de protection si  quelque chose arrive.

¤Une vraie volonté de l’entreprise, portée par le haut de la hiérarchie,  de prendre en compte cette démarche:

C’est une logique basée sur la confiance et appuyée sur une croyance forte qu’un travailleur heureux d’aller au travail va apporter une véritable plus-value à l’entreprise.

 

Alors aujourd’hui, j’ai envie de vous poser deux questions :

Comment allez-vous au travail ?

Au sein de votre entreprise savez-vous si une démarche d’évaluation et de prise en charge des RPS est mise en place ?

 

Isabelle Flye Sainte Marie

novembre 2016

Les personnalités énigmatiques

statut

Il y a, à certains moments, en face de certaines personnes, cette petite voix au fond de moi qui dit

« Il y a quelques choses que je ne comprends pas »

non pas sur le fond, non pas intellectuellement, mais bien au-delà de cela sur la personnalité de la personne. Cela peut susciter chez moi une admiration outre mesure ou au contraire un sentiment de danger.
C’est ce que, dans mon jargon coach, je nomme : les personnes non lisibles.

Et je le sais quand je ne suis pas en mesure de me synchroniser avec elle. Ou que la seule synchronisation que je puisse faire est un état d’inconfort lié à de profondes ambivalences.
La compétence la plus importante de mon métier de coach est de ne pas mettre d’étiquettes ou d’à priori sur les hommes et les femmes qui viennent à ma rencontre.
Pour sortir du jugement, je me mets en mode « chercheuse » : Je cherche quelques clefs pour comprendre la manière dont les personnes construisent leur modèle du monde.
Voilà concrètement un florilège de cette recherche :
Quand je rencontre quelqu’un, je l’observe attentivement pour savoir si elle est plutôt cérébrale, conceptuelle ou pragmatique. Plutôt dans une recherche de consensus ou dans la provocation. Plutôt globale ou spécifique. Plutôt tournée vers le passé, le présent ou le futur.
Quand je l’écoute me parler, je vérifie si elle préfère avoir d’abord des informations, des sensations, des relations…si elle est sensible à l’esthétique, à la résolution de problèmes  complexes et abstraits.
Quand elle me parle de ce qui ne va pas, j’identifie si elle est plutôt en recherche de solutions ou en évitement de problèmes, centrée sur elle ou sur les autres et si elle est dans une posture pro active ou victimisatrice ?
Souvent je vérifie que nous sommes tous faits de multiples paradoxes. Rien n’est binaire, tout est complexe et c’est une vraie joie de découvrir, combien la nature humaine est faite d’un terreau tellement riche que l’on peut être la chose et son contraire.
Mais, au-delà du paradoxe, quand je n’arrive pas du tout à avoir des réponses à mes recherches, quand je suis dans un flou inconfortable,

alors une petite voix au fond de moi me dit « Il y a un masque »

Le masque sert soit à se protéger soit à avancer caché.

Au fil des années et de l’expérience, je sais maintenant que le masque est la conséquence d’une personnalité construite sur un mode de comparaison et sur un mode d’amour conditionnel basé sur les récompenses et les punitions.
Mon travail de coach est de dire à l’autre ce qui se passe alors au fond de moi, d’émettre des hypothèses pour que la personne petit à petit fasse tomber le masque.
Quand le masque est là, c’est que la personne est dans une logique de se plaire ou de plaire aux autres et mon travail est alors de l’accompagner pour ne  plus chercher à plaire, mais à aimer (s’aimer soi-même pour aimer les autres)
Entre plaire et aimer, il y a un gap énorme : Celui de passer du factice à la vérité.
Alors mon job de coach est d’aimer les personnes non lisibles afin qu’elles puissent, si elles le souhaitent, aller vers une plus grande acceptation d’elles- même pour avancer libre et en vérité.

Isabelle Flye Sainte Marie

le 25 octobre 2016

Troubles Obsessionnels Compulsifs et Hypnose Ericksonienne

Les personnes souffrantes de TOC me racontent dans les détails les rites qu’ils posent au quotidien de leurs journées.

Ils me disent qu’au moment exact du TOC, une partie d’eux ne peut pas résister à poser des actes répétés et très spécifiques dans leur chronologie et dans leur déroulement. Ces actes, peuvent pour certains, être accompagnés de mots ou de phrases qu’ils se répètent à l’intérieur. Tout en posant ces rites, une autre partie d’eux-mêmes sait exactement que c’est irrationnel et que cela a des conséquences négatives pour eux et pour leur entourage.
Ces deux parties en eux, en totale opposition, les mettent dans un jugement négatif d’eux même renforcent le stress et le cercle vicieux est installé.
Ils arrivent vers moi après avoir essayé des traitements divers : Des traitements médicamenteux et psycho thérapeutiques qui soulagent les angoisses qui essayent de trouver la cause de tout cela et qui rééduquent par les thérapies cognitives et comportementales.
Ils viennent, en général, sans très bien savoir ce que l’hypnose va pouvoir leur apporter et souvent par dépits quand les troubles sont trop envahissants dans leur vie.
Quand je parle avec eux, je m’aperçois que ce sont des personnes qui sont dans l’hyper contrôle, souvent d’une intelligence rationnelle importante renforcée par un sur contrôle émotionnel.
Comme si le TOC était leur seule soupape de lâcher-prise.
–« La seule chose dans ma vie que je ne peux pas contrôler ».
Lors de la première rencontre avec moi, ils prennent conscience, souvent pour la première fois, que leurs TOC ont une fonction positive pour eux qui est très importante : Se permettre le lâcher-prise !
Et quand ils goutent à l’hypnose, les premiers bienfaits sont les bienfaits du lâcher-prise : Cette libération intérieure qui laisse couler les émotions.
J’entends des commentaires comme « Depuis la dernière séance, je suis dans un détachement serein et cela dure »
Les TOC sont là comme des bouées pour surnager, une protection très importante. Il est impossible et non écologique pour eux de les quitter tant qu’ils ne savent pas nager confortablement dans le lâcher prise et dans la confiance.
Les TOCS sont comme un thermomètre émotionnel intérieur qui se manifeste pour qu’ils écoutent les messages à entendre et pour qu’ils trouvent en eux leurs réponses aux besoins de ces messages.

alors l’hypnose est une voie possible . une voie vers plus de confort et de sérénité .

Isabelle Flye Sainte Marie
Octobre 2016