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La dissociation en psychologie

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« Je viens vous voir parce que je ne ressens rien .j’ai quelque fois l’impression d’être froid comme un glaçon et d’être étranger éloigné de moi-même, de ce qui se passe et de ce que les personnes que je côtoie éprouvent.

J’aimerai vraiment montrer aux autres la chaleur et l’empathie qu’il y a en moi et qui ne parait pas. Par ce qu’au fond je sais que je suis hyper sensible.

Ce masque me colle à la peau et m’éloigne des autres. »

La dissociation est comme un mur entre la personne et ses émotions. Elle permet d’avoir la capacité de prendre du recul, de regarder les choses comme si l’on n’était pas concerné, comme si l’on était  spectateur et  témoin impartial de sa propre vie.

La dissociation est une faculté offerte par notre cerveau qui  peut être très utile dans certains cas. Cela me permet de réfléchir en même temps que les choses se passent et cela permet aussi de garder son sang-froid quand on traverse des difficultés.

La dissociation est une stratégie de protection qui peut se mettre en place à la suite de traumatismes.. Des traumatismes où l’on n’a pas su, ou, pas pu, à l’époque, trouver d’autres options que de s’éloigner de soi même pour ne pas trop souffrir. Et quand cela s’enkyste, que cela devient alors une stratégie habituelle, on vit sa vie à côté de soi sans avoir accès aux émotions.

Cela ne veut pas dire que les émotions ne sont pas là. Au contraire ! La dissociation est souvent fréquente chez des personnes ultra-sensibles qui ont une acuité intuitive, créative énorme et qui disent pleurer devant un film ou éprouver des émotions intenses devant un tableau ou en écoutant la musique sans rien y comprendre.

Alors sous hypnose, l’on peut apprendre le chemin qui passe de la dissociation à l’association. Pour cela il faut revivre les évènements traumatiques du passé en se donnant des options différentes.

La séance d’hypnose est un moment suffisamment sécure pour que cela puisse se faire simplement et facilement.

 

………..Et la sensation de vivre à nouveau ……Complètement et profondément….  Vient…alors ………..d’un seul coup d’un seul…………

 

Et ce matin … si j’osais…

Sans titre

 

Et ce matin…

si j’osais dire non,

si j’osais déplaire,

si j’osais me lancer,

si j’osais résister,

si j’osais aller jusqu’au bout de mes rêves,

si j’osais me montrer fragile,

si j’osais quitter la plainte,

Et ce matin , si j’osais …Ecouter ce tout petit frémissement au fond de moi qui me fait quitter la peur …

Alors …Je pourrais  ressentir le souffle  intérieur … qui  se propage , gagne …et  gagne et prend toute la place …

Alors … à l’intérieur … Tout au fond de moi , je  frissonne de la joie de la liberté.

Isabelle Flye Sainte Marie
Septembre 2016
Sculpture : Freedom de Zenos Frudakis Philadelphia Pennsylvanie

Dites-moi comment vous traitez vos petits clients et je vous dirai comment vous allez.

 

Avez-vous déjà eu cette désagréable impression d’avoir à prendre soin de celui qui vous accueille.

Quand vous êtes client d’un simple café dans un bar, client d’un bus, client d’une administration ou d’une prestation quelconque. Avez-vous déjà eu cette impression désagréable de n’être pas important aux yeux de la personne qui s’occupe de vous, voire même d’être transparent ou pire d’avoir l’impression que l’accueil dépend de vous, le client.

Comme si c’était à vous de prendre soin du professionnel en face de vous. À vous de dire bonjour le premier, à vous d’être patient et courtois pour juste récupérer le minimum du  dans l’accueil.

Avez-vous eu , comme moi cette impression étrange de ne pas comprendre à d’autres moments ce qui vous arrive quand au contraire l’accueil est simple , chaleureux , attentionné avec une petite partie de vous qui se demande ce que cela peut bien cacher ou une autre partie qui est tellement étonnée que vous remerciez alors d’un accueil ,somme toute, normal .

Mon métier de la relation humaine me donne certainement une acuité particulière à regarder attentivement ce qui se joue dans les toutes premières secondes d’une relation client.

………..J’ai souvenir il y a un mois d’avoir compté 4 minutes au comptoir chez un concessionnaire automobile que la personne devant moi lève la tête de son ordinateur pour me dire bonjour .sans doute attendait elle que je fasse le premier pas et que je me manifeste …4 minutes une éternité de solitude .

………….Et je me souviens aussi de ce barman à qui je demandais si ce n’était pas trop tôt pour être servi d’un repas me répondant « Bonjour madame » sur un ton agressif qui disait « vous me manquez de respect et seulement quand vous me direz bonjour je ferai attention à vous » affreuse sensation de jugement alors même que je prenais soin de lui en demandant l’heure du service pour les déjeuners .

……………Je me souviens, lors d’un voyage en Asie avoir été tellement étonnée de la qualité de l’accueil. Au début de mon voyage, avec ma croyance d’Occidentale je pensais que cet accueil si chaleureux et simple avait une finalité mercantile alors même qu’il n’en était rien.

Dans mon métier de coach, nous avons un outil pour parler de cela : l’on parle de « Tri sur soi » ou de « Tri sur l’autre ».

Si je suis « Tri sur moi », toute ma préoccupation est de répondre à mes besoins conscients et inconscients : besoin de reconnaissance, besoin de repos, besoin d’être rassuré , besoin que cela aille vite et comme je veux .

Si je suis « Tri sur l’autre » mon attention est tournée vers l’autre et là je me branche sur la compréhension de la personne qui est en face de moi.

« Tri sur soi, tri sur l’autre ». Ou…. comment devenir curieux de toi et de tes besoins et non pas jugeant .N’est-ce pas un préalable à toute relation d’accueil ?

Pour être capable d’être « Tri sur l’autre », il faut un minimum aller bien. Car cela demande une capacité à se décentrer de soi et pour cela il faut avoir  confiance en soi, il faut une sécurité intérieure qui permette la prise de recul et la  sérénité.

Et ce matin, encore et encore, je me dis qu’il y a du pain sur la planche ….

Isabelle Flye Sainte Marie

Une nouvelle compétence clef : l’agilité

 

Aujourd’hui, dans un monde marqué par la complexité où tout est relié à tout, où la seule chose stable est que rien ne l’est plus, une nouvelle compétence clef devient très recherchée : l’agilité

Les recruteurs se dotent aujourd’hui de test non plus seulement pour vérifier votre expertise métier, mais pour vérifier votre capacité à naviguer collectif et souple.

  -Être agile c’est être tout à la fois adroit, virtuose, élégant, rapide, enthousiaste, souple.

Cette compétence se manifeste à la fois par le corps et par l’intelligence. C’est à la fois une compétence physique qui s’entraine (comme un danseur ou un pianiste)  et à la fois intellectuelle qui se modélise (la capacité à réfléchir de manière rapide et souple pour apprendre à repenser les modèles obsolètes)

Une entreprise agile est une entreprise qui sait surfer sur le changement perpétuel, qui sait saisir à la fois les opportunités et qui vit positivement le changement.

Cela demande à ce que les personnes qui sont dans cette entreprise se sentent reliées, autonomes et responsables.

Une personne agile est une personne assertive, responsable, qui a confiance en elle et dans les autres, qui est créative, optimiste et qui communique aisément.

Une personne agile est capable aussi de repérer facilement les signaux faibles de la peur, de la défiance et des blocages pour eux même, pour les autres et pour l’organisation en même temps.

Ces signaux faibles s’inscrivent dans le corps et dans la psyché. Certains vont avoir tendance à somatiser prioritairement dans la tête et dans les mots, d’autres dans le corps et par les maux.

Aujourd’hui l’homme agile sait harmoniser son corps et son esprit et se connait suffisamment bien pour déceler rapidement le micro- signes précurseurs des stresseurs afin d’y apporter ses propres réponses correctives.

 

Septembre 2016