Solidité et fragilité : Deux outils du coach

Je me demande souvent si mes clients font appel à moi pour ma solidité ou ma fragilité. Intuitivement je pensais que c’était pour ma solidité, mon esprit d’analyse, ma pugnacité, ma capacité à entendre toute sorte de choses et récemment lors d’une dernière rencontre avec une personne que j’ai accompagnée en coaching, elle m’a dit qu’elle m’avait choisi justement parce que ma grande fragilité sautait aux yeux et que cela l’avait rassuré.

Quel paradoxe ! J’ai rassuré mon client non pas pour ma capacité d’aider, non pas pour ma capacité de porter, mais par l’expression de ma fragilité !

Une partie de mon travail de coach est d’aller lire ce que je ressens derrière les mots de façade. Certains dirigeants ont tellement appris à se construire un personnage que certaines fois ils ne sont même plus en contact avec eux même. Ils sont payés pour faire face , pour prendre des décisions , pour porter l’organisation , les équipes , les projets , la rentabilité et ils ne peuvent donc jamais être hésitants , perplexes , fragiles , démunis , angoissés … Si j’endosse moi aussi les habits de la « super coach » , je ne leur permet pas d’aller en eux à la rencontre d’une terre inconnue, je ne leur permets pas de lâcher le masque , de trouver une oreille qui leur permette de déverser le trop plein du personnage .

Et pourtant quand ils vont à mes côtés trouver un espace pour se dévoiler à eux même, la grande fragilité qui est la source de l’humanité peut enfin s’autoriser à s’exposer dans la grande confidentialité d’une rencontre de coaching. Cela est bon pour eux car ils peuvent alors se reconnecter à leur être profond et non au personnage professionnel que leur carte de visite indique.

Cette fragilité regardée sera source de changement si à ce moment-là je suis solide pour l’accueillir comme un cadeau.

Mon travail de coach est d’être réconciliée avec mes zones de fragilités et mes zones de solidités. C’est le chemin que je n’ai jamais fini de traverser et qui est le cadeau que j’offre à mes clients pour qu’ils puissent eux aussi à leur tour se mettre sur la même route. Ce chemin est un chemin de profonde transformation intérieure et c’est ce coaching là que j’aime pratiquer.

Qu’est ce qu’un groupe d’analyse des pratiques ?

Un groupe d’analyse des pratiques réunit régulièrement (une fois par mois en général ) et sur la durée (pendant au moins un an) un certain nombre de personnes qui ont la même fonction. Le travail démarre à partir d’un fait concret qui a été vécu par l’un des participants et qui lui a donné des soucis. Ce fait concret est analysé dans son contexte ainsi que la manière dont le participant a géré la situation.

Les autres participants rebondissent en évoquant de situations similaires ou comparables et en exposant à leur tour les différentes réponses qu’ils ont mis en œuvre pour résoudre le problème. Le consultant tout en animant les débats met en lumière et conceptualise les solutions performantes. Il veille à instaurer au sein du groupe un climat de confiance qui permet la bienveillance, le non-jugement et la confidentialité des échanges.

Ces groupes d’analyse des pratiques fondent leur réussite sur le postulat que l’expérience des autres est riche d’enseignement pour soi et que l’on peut gagner, dans ses pratiques professionnelles à tester les réponses pragmatiques performantes expérimentées par d’autres.

Exemple de groupes d’analyse des pratiques que j’ai pu animer :

Groupe d’analyse des pratiques de professionnels de l’aide à domicile
Groupe d’analyse des pratiques managériales
Groupe d’analyse des pratiques de travailleurs sociaux.
Isabelle Flye Sainte Marie

Le tutorat à Paris II

J’ai la chance immense d’être tutrice encore cette année d’une étudiante à Paris II au sein du Master II de coaching.
Je garde sans cesse à l’esprit la métaphore du jardinage. Le tuteur dans un jardin est planté à coté d’une jeune pousse . il ne sert qu’à aider la plante à pousser.

Être au coté, regarder pousser, regarder fleurir voilà tout mon travail de tutrice. Je regarde le coach en devenir, qui est en train de trouver son propre style.

L’année universitaire est un formidable terreau qui apporte à l’étudiant tout ce dont il a besoin : les cours et les professeurs qui les animent, la relecture de ces cours et la relecture des comportements des professeurs permettent à l’étudiant de faire un travail sur lui-même. Les lectures qui sont proposées, le travail personnel qui est demandé ; tout se met en place au fur et à mesure pour faciliter la prise de racines. Je n’ai plus qu’a m’émerveiller de cette véritable transformation qui s’opère. L’étudiant se déploie, s’épanouit, trouve son style, sait de plus en plus finement quel coach il est. Le mémoire de fin d’année est le reflet de cette croissance qui s’opère.

Alors tout doucement, la fleur éclose n’a plus besoin de tuteur, la fin de l’année universitaire est là, je me retire sur la pointe des pieds gardant dans le cœur avec beaucoup de tendresse tout ce qui s’est vécu .

Merci à vous Bogena,Hélène,Isabelle,Juliette, Lysiane qui avez traversé lors de nos rencontres de tutorat une relecture personnelle et singulière de ce master.

Société des Coachs de l’Université de Paris II

J’ai fait le choix d’adhérer à la société des coachs de l’université de paris II suite au diplôme universitaire de coaching que j’ai eu en juin 2008.

Je suis donc une ancienne de la promo VI.
Cette association me permet de garder contact avec les étudiants de ma promo et aussi de m’enrichir au contact des anciens.

« Les membres de SCOUP ont en commun la volonté de prolonger à travers leurs échanges, réflexions et travaux l’enseignement universitaire reçu. La SCOUP offre à ses membres un espace démocratique entre libertés et contraintes. Dans cet espace, nous sommes liés par des principes de fonctionnement et des valeurs communes. Les décisions ou prises de position au nom de SCOUP ne peuvent être que collégiales. Les adhérents se retrouvent autour des valeurs liées au coaching et des principes éthiques et déontologiques entourant la profession. Notre projet est de participer à la promotion du coaching, à son évolution et de le saisir dans une dimension pluridisciplinaire. »

Par la SCOUP je peux bénéficier de conférences, d’ateliers, de réunions de réflexion qui me permettent de continuer à me tenir au courant de l’actualité du métier et aussi d’approfondir des questions de fond et en particulier tout ce qui touche à l’éthique et à la promotion du métier de coach.

Pour vous lecteur vous trouverez sur cet espace blog un lien vers le site de la SCOUP . cela vous permet aussi de connaitre la charte des valeurs de l’association des coachs de l’université de Paris II.

Cette charte est en lien certain avec la déontologie du coach que je suis .

Mai 2009
Isabelle Flye Sainte Marie