Notre rapport au temps …..

 

Les empressés , les rapides , les en- avance , les lents , les réfléchis , les actifs , les rêveurs , les profiteurs , les gais , les tristes , les coléreux , les tendres , les contemplatifs , les entrepreneurs , les urgentistes , les amoureux , les chômeurs , les malades , les créatifs , les enfants , les vieillards , les soucieux , les nostalgiques , les politiques , les patients , les en- retard , les curieux , les paumés …. Ont un rapport au temps qui se dilate , qui se prolonge , qui s’éternise , qui s’accélère , qui ne passe pas , qui passe trop vite , qui est focalisé sur hier , sur demain , sur dans 10 ans , sur maintenant ..

Et nous naviguons dans les relations humaines avec tous ces rapports au temps qui existent en nous et qui existent en l’autre. Jamais en même temps.

Mais en fait  le temps est vraiment ce que j’en fais, quand il monte à ma conscience et me donne un véritable signe à écouter et que je décide d’en faire un ami.

De mon texte saccadé du début qui dit mon empressement à écrire ce billet pour vous dire ce qui m’anime aujourd’hui, je peux en changer la cadence et mon rapport au temps peut alors devenir tout autre. Comme je le souhaite maintenant. Et si je fais pour vous ce voyage là ce matin  voilà ce que cela donne en moi :

« Et je me laisse aller à écouter au-dehors et en dedans les doux et lent mouvements de mes pensées qui passent. Elles arrivent d’abord à toute vitesse comme un concentré d’images et d’idées qui passent comme du coq à l’âne et, je regarde, spectateur de ce beau spectacle, les images, et, j’écoute la petite musique, les sons et la petite voix qui accompagne ce flot.Et, je mets à l’unisson  ce que je vois, ce que j’entends, dehors ,dedans, maintenant.

Et je laisse filer le flot qui entre, qui descend, qui infuse, qui dit un message derrière le message et qui laisse filer tout le secondaire pour ne garder que le tout bon. Et, je prends le temps du régal qui envahit tout d’une réjouissante torpeur dynamique et ensoleillée.

Comme quand on goute langoureusement et intensément à ce qui est, juste pour le plaisir, juste pour rien, sans intention, sans réflexion. Lentement, infiniment…………. lentement.

Et la lenteur vient, elle s’installe à l’intérieur, au plus profond du plus profond, elle vient se nicher pile au bon endroit. Là où cela fait du bien. Là où j’en ai le plus besoin. Là où tout se passe, passe et repasse……

Un profond sentiment de sérénité vient. Tout est là, dans le temps suspendu. Un petit morceau de plénitude à gouter sans intention, juste ce qu’il faut d’attention. Tout devient suspendu comme si le temps pouvait prendre tout son temps.

Alors mon texte devient comme un courant de rivière le long d’une berge de printemps. Juste le temps pour s’accorder, à soi-même et qui permettra peut-être, un peu plus tard, encore un peu plus tard, de repartir m’ajuster aux autres tempos.

Et quand je sors de cette bulle de temps suspendu et que je décide de conclure mon billet. Mon cerveau réfléchissant reprend les commandes et je comprends alors mon propre chemin pour que le  temps … j’en fasse  mon affaire !!

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