« Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. »

 

Quand la douleur chronique vient un jour ou un matin frapper à la porte, sans savoir comment, ni pourquoi, elle vient se nicher à un endroit bien spécifique ou au contraire envahir de manière insidieuse le corps.

Elle vient frapper à l’esprit comme une chape épuisante qui ferme l’horizon dans un étau serré.

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

Elle est pénétrante comme un coup de poignard ou brulante de mille feux. Elle ressemble à des décharges électriques qui alourdissent les gestes et les pensées.

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

Elle est de l’aurore nocturne et de blême soirée. Elle monte,  elle descend un escalier en spirale éternelle.

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

Elle se fait petite et languissante comme une chatte sur un édredon qui simule un faux sommeil pour mieux attraper sa proie.

Elle est orage et tempête et aussi silence et prison

Elle prend toute la place et fait en sorte qu’on ne l’oublie jamais.

 

Et puis ….. un jour….. Quand on décide de mettre à  l’unisson l’esprit conscient, l’esprit inconscient et le corps, l’ on peut l’apprivoiser.

C’est un chemin lent de non-combat, de non-renonciation et d’écoute fine de son message. C’est lent comme un geste au ralenti, mais puissant comme une lame de fond.

Alors sans doute reviendra t’elle nicher à certains endroits, à certains moments, mais c’est  comme si elle savait se mettre en veille, elle-même, endormie, tranquille …

Le soir descend, il devient repos et douceur, le matin vient, il devient énergie et joie.

Alors oui, sois sage oh  ma douleur, car  je sais que je sais comment te  tenir tranquille.

 

 

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