le stress

Que ce soit en interne au sein des sociétés où je passe ou que ce soit au cœur des rendez-vous que je peux avoir à mon cabinet, je suis souvent confrontée à la question du stress.

Le stress ou syndrome général d’adaptation est une réponse que notre corps tout entier fait en face d’un changement. Notre cerveau produit alors ce fabuleux stimulant qu’est l’adrénaline. Cela nous permet en cas d’alerte de pouvoir réfléchir à toute vitesse, d’agrandir nos capacités visuelles, d’avoir l’énergie suffisante qu’il faut pour agir immédiatement.
Cette adrénaline est super efficace, dans une phase d’alerte, quand nous faisons face à un danger ou a un gros coup dur. Pour autant, après coup, nous avons le contre coup.

Pour toutes les petites contrariétés de la vie et en particulier celles qui sont liées au travail, nous accumulons de multiples stress qui s’accumulent sans que l’on s’en rende compte. Cela va de la petite contrariété de l’ordinateur en panne en passant par tous les ajustements que l’on doit faire pour vivre ensemble au travail , tous les retards liés à l’organisation , toutes les inquiétudes liées aux résultats , à notre propre performance .

Là encore, notre corps s’adapte, fait face et nous entrons alors dans une phase de résistance. C’est le stress négatif qui puise dans nos ressources intérieures.
Notre corps nous envoie pourtant plein de signes : une fatigue plus importante , un sommeil moins réparateur , des changements dans notre manière de nous alimenter , des comportements un peu plus irritables , des ruminements sur le passé , des films « catastrophes » quand on regarde le futur , des somatisations corporelles comme des maux de tête (cela me prend la tête ) , des maux de dos (j’en ai plein le dos) , des problèmes intestinaux , des problèmes de peaux ( cela me donne un urticaire géant ) …( Toutes les maladies n’ont pas pour origine le stress, mais le stress se pose sur les lieux de notre corps le plus fragile …)

Si nous n’écoutons pas, les micros signes que notre corps nous envoie, l’épuisement nous guette.

Dans le monde professionnel, cela s’appelle le burn-out : pour les personnes victimes du burn out , la capacité intellectuelle reste intacte , mais ils ne savent plus où ils en sont et qui ils sont . Littéralement ils sont « brulés de l’intérieur » et leur épuisement va les obliger à repenser leur vie .

Certaines formes de management (le management par la peur) mènent tranquillement les managers vers ces états d’épuisement, car la pression sur les personnes est très rentable à court terme. Certaines autres organisations mettent en place des politiques d’anticipation des risques psychosociaux.
Je trouve encore plus performant de mesurer l’organisation du bien-être au travail.
Si l’on veut se garder les meilleurs, ceux qui sont prêts à s’engager totalement, avec fidélité et loyauté, c’est un beau moyen pour y parvenir.
Isabelle Flye Sainte Marie
mai 2014